Expo - "Paradoxes"
Dans cette série, Olivier Mühlhoff a transformé la réalité en mandalas improbables...
« Paradoxes » présente des scènes où un personnage principal apparait une seule fois au milieu d’un paysage qui s’est replié autour de lui. Ces personnages semblent tous envoûtés par les paysages hypnotiques qui s'offrent à eux. Et ces présences apportent à la fois la réalité et le rêve, l’épaisseur temporelle et l’espace.
La forme carrée avec les répétitions en miroir permet de concentrer le regard sur le personnage tout en créant un monde ambigu qu’on ne comprend pas au premier coup d’œil : un monde poétique déstabilisant l’observateur et le poussant à la réflexion.

Olivier Mühlhoff est un photographe plasticien auvergnat au parcours un peu atypique. Il faut dire que la photographie n’a pas été son premier métier. Jeune, il avait une soif insatiable de « faire » : faire de la photo… mais aussi de réparer des mobylettes, de fabriquer des enceintes acoustiques, … C’est donc naturellement qu’il s’est tourné vers le métier d’ingénieur. Et en rentrant chez Michelin, il a débuté une carrière de « chercheur qui trouve » longue de 30 ans et d’une centaine de brevets d’invention déposés.
C’est en 2008 qu’il a réalisé sa première exposition personnelle d’importance. Le succès auprès du public s’est accéléré à l’été 2016 lorsqu’il a présenté pour la première fois sa série poétique « Arborescences » composée de portraits d’arbres de 3 mètres sur 4 dans un style impressionniste et poétique. Un an plus tard, il a exposé au festival international de Montier en Der et a décroché le 1er prix en « photos de nature revisitées ». D’autres festivals ont rapidement suivi, aussi bien d’art contemporain que de photo. Il s’est fait une spécialité de ces formats géants qui fascinent les visiteurs.
Depuis, il continue de construire des séries à l’identité forte dans lesquelles il mène un travail de recherche très technique. Il a choisi d’intervenir radicalement sur ses propres photographies : il les superpose, les duplique en miroir, les assemble, les découpe et/ou il les étire. Il s’applique à tordre le réel et à explorer de nouveaux territoires. Il recherche aussi la perfection technique permettant au spectateur de plonger dans l’illusion.
Son crédo : la technique doit se faire oublier au profit de la poésie.