Expo - "Portraits du monde" Sonia Privat

"Portraits du monde"
"Mes deux passions, le voyage et la peinture tracent le chemin de ma vie. Toujours avec ce désir d’aller voir ailleurs, à la seule résonnance du nom d’un lieu, à la seule vue d’un point précis sur une carte, à la faveur d’un rêve…
Lorsque je suis dans la découverte d'un pays, je privilégie les rencontres.
Finalement c’est l’humain et lui seul qui m’inspire ! Nous sommes à la fois si différents et si proches.
Ce qui m'apporte l'émotion attendu, c'est mon regard plongé dans celui de l'autre, tentant chacun de percer à jour ce qui se passe lors de ce moment intense derrière nos façades respectives… Et les éclats de rire sont courants ! Quel autre bonheur pourrai-je espérer ?
A la suite de mes carnets de voyage réalisés sur place vient le temps du travail d’atelier et la réalisation des portraits qui m’ont inspiré.
C’est ce travail que j’ai le grand plaisir de présenter au CSE Michelin."
Sonia Privat
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Née aux portes de Paris, à Saint Ouen, dans le quartier du « marché aux puces », dès mon plus jeune âge j’ai côtoyé le mélange des genres, née d’une mère française et d’un père d’origine algérienne, je me suis prise d’affection très tôt pour tous ces visages différents. Arrivée à Rodez vers l’âge de huit ans, dans l’hôtel de mon grand-père constantinois, j’ai poursuivi ma découverte ethnique à travers tous ces hommes et femmes immigrés, Algériens de Tizi Ouzou, Espagnols fuyant le franquisme, Italiens, Yougoslaves sans toit, que mon grand-père héberge dans cet ancien hôtel du XIIIe siècle, où je vis et travaille aujourd’hui.
Très tôt, vers trois ans, le dessin et plus particulièrement le portrait deviennent une passion.
Enfant je demandais que l’on m’offre des guides de voyage, des plans et des mappemondes afin de parcourir la terre. Je « m'voyais » déjà en haut de la plus haute marche de l'avion, toisant le tarmac du monde.
Depuis trente ans, je peins ces ailleurs que j’affectionne tant, l’Afrique ou l’Inde… Imprégnée des couleurs, des odeurs et des matières inspirées par ces pays aux accents épicés, ma préférence va toujours vers l’humain, pour attraper au vol une expression, tenter de sonder la profondeur de l’âme… Peindre encore et toujours ces quelques instants d’éternité…
Après avoir représenté la France en 2000 au ministère de la Francophonie pour ses trente ans d’existence, et après plusieurs participations au salon « Art en Capital » au Grand-Palais et au Salon du dessin et de la peinture à l’eau à Paris, je suis admise en 2010 au sein de la Société française de l’aquarelle. J’en suis aujourd’hui sociétaire et, à partir de ce moment, les opportunités d’expositions se sont multipliées, en France et à l’étranger (Belgique, Espagne, Mexique…), m’obligeant à sortir enfin de mon atelier.
Toujours classée parmi les « Orientalistes » sans vraiment m’y reconnaître, j’ai rencontré ma famille, celle des «peintres voyageurs», au « Rendez-vous du carnet de voyage à Clermont-Ferrand, en 2012. J’y ai présenté «mon» Zanzibar, sous forme de tableaux, carnets et autoédition du livre « Les fées de Zanzibar » (épuisé). J’y reçois même le prix du public, rencontre Marc Wiltz, qui donne une nouvelle impulsion à mes travaux avec l’édition de « Zanzibar, au royaume des fées », et de sept autres titres à présent.
L’amour du voyage allié aux rencontres et à la peinture est désormais mon unique inspiration.
Et comme dans tous les pays que je fréquente, je voyage en tongs ! Cela ne signifie pas que je n’ai jamais froid au pieds, ou pas d'angoisse de me cogner les orteils aux écueils de la vie... J’ai simplement décidé de traverser notre si courte vie comme sur une longue plage de sable fin…